Sébastien Vincent
En ce temps de l’année propice aux réjouissances, le site Le Québec et les guerres mondiales propose quelques suggestions de livres à offrir aux amateurs d’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Voici la deuxième de trois parties.
2. La guerre maritime

Sur toutes les mers du globe. Les grandes batailles navales de la Seconde Guerre mondiale, tome II, Jean-Jacques Antier, Paris, Omnibus, 2012
Le conflit s’est étendu à toute la planète. L’Angleterre paraît bien seule en 1941, face à la toute-puissance allemande. Elle ne le restera pas. Tout commence par les convois de l’Atlantique, puis de l’Arctique, aux prises avec les meutes de U-Boote. Puis l’auteur nous entraîne sur l’immense théâtre du Pacifique, où toute bataille prend des dimensions gigantesques. A partir du drame de Pearl Harbor, défi insensé du Japon aux États-Unis, nous revivons les dernières grandes batailles de cuirassés, et la montée irrésistible des porte-avions : Guadalcanal, Midway, les Philippines, Iwo-Jima, qui s’achève sur l’ultime sacrifice des kamikazes.
Ce sont ces combats de titans sur toutes les mers du globe que raconte ici Jean-Jacques Antier dans une nouvelle édition de ses livres entièrement revus, corrigés, augmentés, grâce à des centaines de lettres de lecteurs, souvent témoins, et à l’ouverture, après cinquante ans, d’archives jusqu’alors tenues secrètes.
L’ampleur de la documentation et l’attention particulière que l’auteur porte aux hommes, font de ces deux volumes une somme où la vie palpite à chaque page.
Ce volume réunit, dans une édition entièrement revue, corrigée et augmentée, les ouvrages suivants:
- La Bataille de l’Atlantique (à lire avec Le Grand tournant, de Paul Kennedy)
- La Bataille de Mourmansk
- Le Pacifique ensanglanté: drame à Pearl Harbor
- Le Flux et le reflux
- La Bataille de Leyte (Philippines, 1944)
- Les Kamikazes
La biographie de celui qui a longtemps occupé une place à part parmi les hiérarques du Troisième Reich, l’un des seuls à avoir bénéficié d’un jugement favorable de la postérité.
Karl Dönitz, né en 1891, grand amiral de la Kriegsmarine à partir de janvier 1943, incarne à lui seul la guerre sous-marine systématique menée par les Allemands contre les Alliés. Derrière l’organisateur hors pair se dessine, sous la plume de François-Emmanuel Brézet, un inconditionnel de Hitler, qu’il poussera à la résistance envers et contre tout.
A la mort du Führer et à sa demande, il lui succède à la tête du Reich pendant huit jours au cours desquels il tente sans succès de rapatrier les troupes du front de l’Est afin qu’elles se rendent aux Alliés et non pas aux Russes. Il ne fait rien, bien au contraire, pour infléchir le régime, multipliant les ordres d’exécution de déserteurs. A Nuremberg, il est condamné à dix ans de prison. Après sa libération de la prison de Spandau et jusqu’à sa mort en 1980, il bénéficie d’une véritable aura chez beaucoup de ses compatriotes, tant pour son rôle militaire que pour avoir mis fin à la guerre, et cultive avec habileté la » palme du martyre » qu’on lui avait décernée.
S’appuyant sur de nombreux travaux allemands récents, l’auteur démonte, preuves à l’appui, le mythe Dönitz, celui d’un grand amiral qui aurait mené une » guerre propre » tout en conservant ses distances avec le nazisme.
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