Par Pierre Vennat
texte inédit
Il convient de féliciter Sébastien Vincent pour avoir lancé ce blogue. Il convient surtout qu’il réussisse à servir de pôle de rassemblement à tous ceux qui, de près ou de loin, ajoutent leur petite pierre à l’édification de l’histoire militaire des Québécois francophones et pourquoi pas de toute la francophonie canadienne.
Qu’on me comprenne bien, je ne suis pas contre l’histoire militaire canadienne at large, bref je suis comme tous les passionnés d’histoire militaire désireux d’en savoir toujours plus long sur l’armée canadienne, son passé et même (via les médias) ses activités présentes, en Afghanistan, et depuis quelques jours, en Haïti. Mais les historiens militaires anglophones ne manquent pas et de plus, ils bénéficient d’une large publicité.
Et bien sûr l’histoire militaire internationale, celle des Allemands, Italiens, Russes (on disait alors Soviétiques), Américains et Britanniques, en particulier, m’intéresse au plus haut point.
Mais là où j’essaie d’être utile, c’est au niveau de l’histoire des militaires de chez nous. En fait, si l’histoire militaire, avec le récit de ses batailles, la biographie de ses grands chefs, la stratégie, etc. est nécessaire et que d’ailleurs on compte des spécialistes francophones comme Serge Bernier, Yves Tremblay et d’autres pour la faire, moi, tout comme Sébastien Vincent, c’est l’histoire des militaires qui m’intéresse : celles des hommes (et des femmes) qui l’ont écrite de leur sang, de leurs actions, dans le passé, dans le présent et qui continueront dans le futur.
Il est faux de dire que l’on n’a pas de passé militaire. Il est aussi faux de croire que ce passé n’a pas commencé pas â être fouillé, raconté. Mais il est vrai que trop souvent les chercheurs travaillent en parallèle.
Mon ex-professeur de géométrie m’avait expliqué que des lignes parallèles vont dans le même sens sans se rencontrer. Ce que ce blogue veut faire, c’est justement qu’on arrête de se doubler, que l’on sache ce que le voisin fait de son côté, que l’on s’encourage, qu’on échange.
La Chaire Hector Fabre d’histoire du Québec (UQAM) faisait cela. Chaque année, avec le concours du Collège militaire de Kingston (et son campus de Saint-Jean), avec la Direction-Histoire et patrimoine de la Défense nationale, des chercheurs multidisciplinaires (pas seulement des historiens, des sociologues, politicologues, économistes, journalistes) se réunissaient et échangeaient, établissaient des contacts. Cela a duré 15 ans.
Malheureusement la chaire n’est plus. Il n’y a pas eu ce grand colloque en 2009. Le blogue de Sébastien Vincent va au moins recréer ce réseau. Et qui sait, peut-être donnera le goût à un organisme de recréer les colloques.
En tout cas, il donnera à tous les intéressés, le goût de travailler ensemble. C’est pour ça que je m’y joins et que j’invite tous les passionnés d’histoire militaire et d’histoire des militaires à s’y joindre.
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