Source du texte: communiqué de presse produit par VLB éditeur.
Ayant fait sa marque en 2004 avec son premier ouvrage, Laissés dans l’ombre. Les Québécois engagés volontaires de 39-45, Sébastien Vincent offre cette année Ils ont écrit la guerre, qui explore le témoignage de Canadiens français qui ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce livre est né d’un constat : les souvenirs, journaux, carnets, lettres du front et romans de guerre publiés par des combattants canadiens-français de la guerre 39-45 ont peu intéressé les historiens et demeurent souvent méconnus du grand public.
Pourtant, ces textes constituent des « lieux de mémoire » de l’expérience combattante canadienne-française. L’ouvrage opère un va-et-vient continuel entre les écrits de combattants et les connaissances historiographiques, afin de créer un équilibre entre ce qui a été vécu et ce qui a été étudié et analysé. « Je me suis efforcé de considérer l’expérience de la guerre comme étant avant tout une épreuve du corps », note Sébastien Vincent.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’auteur explique la manière dont il a abordé chaque témoignage, en plus de mettre en perspective son approche qui s’inscrit dans celle d’historiens comme Charles Ardant du Picq, Jean Norton Cru, John Keegan et Stéphane Audoin-Rouzeau qui a signé la préface du livre.
Au fil des pages, le lecteur apprend dans quelles conditions ont vécu ces fantassins, ces artilleurs, ces marins et ces aviateurs qui ont combattu en Italie, en Europe de l’Ouest, ou qui ont été en détention au Japon ou en Allemagne.
On constate la violence qu’ils ont subie et infligée sur le champ de bataille ou dans les camps de prisonniers, la peur qu’ils ont ressentie, les misères et les privations qu’ils ont endurées ; on saisit mieux les moyens qui leur ont permis de tenir.
Au final, ces témoignages rassemblés nous montrent en mots les atrocités de la guerre, comme l’ont fait en images plusieurs films. Un devoir de mémoire essentiel qui permet aujourd’hui au grand public de découvrir des écrits coup-de-poing, donnant un autre visage à cette guerre plus souvent vue par les yeux d’historiens.
Sébastien Vincent rappelle cependant l’importance de l’analyse historique, car on ne peut qualifier de complètement objectifs les écrits d’anciens combattants. L’auteur espère enfin que d’autres souhaiteront poursuivre son travail par de nouveaux écrits pour que ne sombre pas dans l’oubli l’histoire de ceux qui ont vécu la guerre.
Liens en date du 1er juin 2010 :
- Compte rendu de Gildor Roy et Roxane St-Gelais au Show du matin (V Télé, 31 mai 2010) Se rendre à 3 min 45 sec.
- Critique de Jérôme Gagnon à Beau temps, mauvais temps (Radio-Canada, Saguenay, 29 mai 2010)
- Entrevue avec Jean-Pierre Girard à L’heure de pointe (Radio-Canada, Saguenay) (10 mai 2010)
- Entrevue avec Serge Laprade à Radio Boomer (1570 AM) (10 mai 2010)
- Entrevue avec Louis Lemieux à RDI Matin Week-end (8 mai 2010)
- Entrevue avec Benoit Aubin, Journal de Montréal (8 mai 2010)
- Entrevue avec Paul Houde à Montréal maintenant au 98.5 FM (6 mai 2010)
- Critque de Stéphane Baillargeon, Le Devoir (3 avril 2010)
- Entrevue avec Robert Leduc, Le Messager de Lachine/Dorval (31 mars 2010)
- Entrevue dans Le Messager de Verdun/LaSalle/Lachine/Dorval (31 mars 2010)
- Critique de Richard Martineau, Journal de Montréal (21 mars 2010)
- Entrevue avec Joël Le Bigot à Pourquoi pas dimanche? (7 mars 2010)
- Critique de Fabienne Cortes dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe (mars 2010)
****
Voici les paroles de la chanson présentée par M. Claude Robillard, enseignant de musique, et les élèves de la classe de Sébastien Vincent lors du lancement, le 13 mars 2010.
COQUELICOT
Ils ont écrit l’histoire chacun à leur manière
Le cœur rempli d’espoir de survivre à la guerre
En terres inconnues trop loin de leur pays
Où on meurt où on tue, c’est soi ou l’ennemi
Ils ont tranché la guerre à force de courage
Ils l’ont pleurée le soir, crié sous les orages
Ils ont porté leurs frères à leur denier repos
Les couvrant de prières, les voilant du drapeau
Un champ de coquelicot
C’est le sang de nos frères
Le coq se lève tôt
Pour dire non à la guerre
Raymond, Pierre et Jean-Louis ont gagné leur chaumière
Réinventant la vie chacun à sa manière
Mais quand descend la nuit défilent les images
On meurt ou on survit avec cet héritage
Refrain
Ils ont écrit la guerre pour mieux tourner la page
Soulager leur mémoire à force de courage
Et puissent les saisons délester leurs bagages
Alors ils chanteront jusqu’au bout de leur âge
Le chant du coquelicot
C’est la voix de nos frères
Le coq se lève tôt
Pour dire non à la guerre
Paroles et musique Claude Robillard, novembre 2009
L’auteur remercie chaleureusement M. Claude Robillard et les élèves présents pour leur sensibilité et la chaleur qui s’est dégagé de leur prestation. Un moment touchant!
Les derniers articles par Sébastien Vincent (tout voir)
- Combien d’engagés volontaires francophones durant la Seconde Guerre mondiale ? - 17 janvier 2021
- Lectures d’hiver : Être soldat de Hitler, à Stalingrad ou ailleurs - 26 janvier 2020
- Le site souligne ses dix ans - 22 janvier 2020